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Mon engagement visible, professionnellement, pour plus de jeunes filles dans le milieu des technologies a pu donner l’impression que c’est un engagement récent. Oui c’est très récent que sur ce sujet, j’ai laisse le lien se faire entre le personnel et le professionnel.
Pour des raisons personnelles et de cheminement intellectuel, j’ai peu pris la parole publiquement ces dernières années. Beaucoup d’évènements sont passés par là : l’entrepreneuriat ; la maturité si on peut prétendre que la maturité est un “état”, selon moi c’est un chemin ; la maternité, un autre chemin, dense, bouleversant et épuisant, tout simplement.
Avant de continuer, je crois qu’il est de bon ton de remercier tous ceux qui ont toujours cru en moi et qui ont accompagné mes folies. Quelle chance de vous avoir, chère garde rapprochée !
Une première partie de mon éducation m’a fait comprendre que tout était possible et ouvert. J’ai autant appris à coudre, à cuisiner qu’à jouer au basket et grimper dans les arbres. Puis à l’adolescence, il y a eu une différenciation avec mon frère. Je l’ai toujours admiré, c’est normal il est admirable. Sérieux, drôle, bosseur, sympathique. Mais la société n’a eu de cesse de me rappeler que je commençais à présenter des attributs de femmes et donc, je devais être traité différemment et je devais me comporter différemment. Je m’en foutais, je l’admirais et je faisais tout pour lui ressembler. Plus on me le rappelait, plus je m’attelais à ressembler à un garçon : couper ma crinière pour lui ressembler, mettre des Air Jordan, des docksides, des grands T-shirts. Ma mère, brillante, m’observait simplement, jamais dans l’interdiction, dans l’injonction mais se sentant obligée de me protéger, elle me percevait fragile car sensible…
ne première partie de mon éducation m’a fait comprendre que tout était possible et ouvert. J’ai autant appris à coudre, à cuisiner qu’à jouer au basket et grimper dans les arbres. Puis à l’adolescence, il y a eu une différenciation avec mon frère. Je l’ai toujours admiré, c’est normal il est admirable. Sérieux, drôle, bosseur, sympathique. Mais la société n’a eu de cesse de me rappeler que je commençais à présenter des attributs de femmes et donc, je devais être traité différemment et je devais me comporter différemment. Je m’en foutais, je l’admirais et je faisais tout pour lui ressembler. Plus on me le rappelait, plus je m’attelais à ressembler à un garçon : couper ma crinière pour lui ressembler, mettre des Air Jordan, des docksides, des grands T-shirts. Ma mère, brillante, m’observait simplement, jamais dans l’interdiction, dans l’injonction mais se sentant obligée de me protéger, elle me percevait fragile car sensible… Puis j’ai embrassé ma féminité mais je n’ai pas abandonné cette évidence : rien de m’était interdit, tout est possible.
LES FILLES ET LES FEMMES PEUVENT SI ELLES VEULENT, C’EST TOUT. ELLES N’ONT PAS A DEMANDER L’AUTORISATION.
Je ne saurai dire clairement à quel moment c’est devenu une évidence de m’engager. Mais en France, à partir de 19 ans j’ai dessiné ma route. J’ai rencontré un mari qui n’avait pas de codes. J’ai lancé des projets, créé une entreprise, effleuré mes limites physiques, renoncé à la maternité puis accepté de devenir mère, fondé une association, voyagé, seule, rencontré des femmes, des hommes qui s’autolimitaient. Merci à tous ceux qui m’ont suivi dans ces projets.
Là je me suis dit : c’est possible, c’est LIMITLESS. C’EST TOUT.
Puis récemment devenu mère, j’ai voulu tout faire, tout embrasser, ne pas renoncer.
, Puis il y a eu d’autres raisons, ma sensibilité, mon intuitivité, tant de raisons d’être traitée différemment.
J’ai eu une éducation Très tôt, j’ai compris : les femmes peuvent.
Je ne saurai clairement dire à quel moment c’est devenu une évidence. Par contre étant d’une lignée d’amazone d’une part
Les filles et les femmes peuvent si elles veulent, c’est tout. Elles n’ont pas à demander l’autorisation. Dès lors, tout ce qui entrave leur évolution et leur pleine expression est un dysfonctionnement qu’on ne peut laisser s’installer, perdurer. Je le sais, combien de fois j’ai entendu cette phrase absurde enfant : « une fille ne devrait pas… » puis adulte une expression de ce raisonnement sous diverses formes.
Ce n’est pas un engagement “contre”. C’est un engagement “pour”, pour la pleine expression de nos droits et de nos capacités et pour une société inclusive. Au fond de moi, je sais que c’est un engagement pour demain pour que la génération qui arrive soit informée, formée, sensibilisée, qu’elle se donne les moyens et que les opportunités soient libérées. Mais c’est aussi un engagement du présent qui nous concerne tous.
C’est une chance de porter un engagement et des convictions personnelles qui trouvent leur place au sein de l’entreprise. C’est formidable de faire la jonction de ces 2 mois au sein du Groupe Bouygues et de trouver un écho auprès d’autres collègues, femmes et hommes qui ont cette exigence de vivre ensemble chevillé au corps.
J’ai demandé à Titou Lecoq, auteure de : Ce n’est pas un engagement du 8 mars, c’est un art de vivre : une société inclusive o